Plusieurs chefs comme Daniel Vézina le prônaient déjà, mais le souci restait toujours de taille : que fait-on quand la date de péremption des aliments est courte et que le frigo est plein ? L’industrie s’est enfin penché sur ce défi et le Centre de développement bioalimentaire du Québec a mis au point une technologie permettant d’augmenter jusqu’à trois fois la durée de conservation des aliments frais. Appelée HPP (Hydro Procédé de protection), cette technologie verte et sans risque pour la santé (qui consiste à plonger un aliment emballé dans un bassin d’eau froide subissant une compression hydrostatique de 87 000 livres par pouce carré) permet de détruire les microorganismes dans les aliments. Déjà plus d’une dizaine de compagnies alimentaires utilisent ce procédé et d’autres emboîteront très vite le pas. On reconnaît ces aliments HPP grâce à un autocollant bleu illustrant une goutte d’eau. Gageons que cela va devenir très populaire, puisque les aliments se conserveront beaucoup plus longtemps.
Toujours dans l’idée de la lutte au gaspillage alimentaire, les chefs et les gourous de l’alimentation nous donnent mille et une façon de réutiliser nos restes et de les servir de belle façon. Des légumes défraîchis, des fruits un peu trop mûrs ou des fines herbes fatiguées, peuvent donner de très bons repas quand on sait comment les récupérer. Il existe quelques livres de recettes pour nous donner des idées comme La cuisine réfléchie- Bien manger sans gaspiller, du chef Daniel Vézina, paru aux Éditions La Presse. Comme quoi, on peut faire de petites merveilles en récupérant ses restes et ses bouts de légumes !
On avait déjà commencé à s’y intéresser les années précédentes, mais cette année ce sera l’apothéose ! Différentes marques de kombucha seront commercialisées, et chaque marché ou chaque restaurant, aura ses propres aliments fermentés. Comme exemple, nous verrons plus de kimchi, de cornichons, de la choucroute, du tempeh, du kéfir, mais aussi des carottes et de la crème, et bien d’autres aliments fermentés, cuisinés et proposés à la clientèle. L’idée c’est de consommer une alimentation le moins transformée possible et d’augmenter son taux de probiotiques pour améliorer son système immunitaire.
Dans la même veine, les vertus des aliments crus sont de plus en plus populaires, tant au resto, que dans les recettes des livres de cuisine. Légumes, viandes, féculents, noix de tout acabit, tous les aliments y passent ! Cette tendance nous vient particulièrement des États-Unis et surtout de la Californie. Elle a été popularisée par des vedettes d’Hollywood comme Demi Moore mais surtout Gwyneth Paltrow qui en est devenue un peu la prêtresse avec son best-seller Mon carnet de recettes, où elle prône l’alimentation sans cuisson. À noter que l’absence de cuisson permet de mieux conserver les nutriments (protéines, glucides, lipides, minéraux, vitamines…). Alors pourquoi s’en priver?
Depuis 2015, le gouvernement canadien a obligé les commerçants à fournir une liste des ingrédients plus claire sur les emballages des aliments vendus en épicerie : une mesure pour aider le public à « faire des choix alimentaires sains ». Mais on devient de plus soucieux de connaître la provenance des aliments, les ingrédients qui les composent et si ceux-ci ont subis des manipulations génétiques ou pas. Le gouvernement est interpellé : à quand l’identification des produits génétiquement modifiés ? La pression de la population, voulant savoir ce qu’il y a dans leur assiette, pourrait bien résulter en lois strictes visant à plus de transparence.
Plus que jamais le consommateur cherche à éviter les nitrites, les sulphites, les agents de conservation cancérigènes, etc. Il réclame une alimentation saine. C’est pourquoi l’industrie proposera de nouveaux aliments exempts ou réduits en ingrédients considérés nocifs pour la santé, et ne se cachera pas pour le faire savoir sur ses étiquettes. Marketing oblige.
En 2018 pour être « in », il faut manger dans un bol ! Que ce soit un poke bowl, un ramen bowl, un pasta bowl, un bouddha bowl, un cereal bowl ou un smoothie bowl, on a tous envie de les manger, tellement c’est bien présenté!
Il y a eu la lutte au gras, et maintenant l’ennemi premier à éradiquer, c’est le sucre. Des études récentes démontrent qu’une grande consommation de sucre augmente considérablement les risques de cancer et a un impact très négatif sur le métabolisme. On vise particulièrement le sucre ajouté dans les produits transformés.
Comme le nombre de personnes atteintes d’intolérances ou d’allergies alimentaires grandit, l’industrie réagit. On assiste à une explosion de nouveaux produits issus de l’innovation et de la recherche et développement de certaines compagnies. De la crème glacée sans lait, complètement végane, aux pains sans gluten, en passant par des produits comme des biscuits exempts de noix, d’œuf, et même de farine. C’est une manne de nouveaux produits qui plairont à beaucoup de gens et éviteront bien des désagréments.
La multiplication des « super-poudres » c’est une tendance de fond. Par « super-poudres » on entend, des concentrés de super aliments tels que le curcuma, l’acaï, le thé vert, certaines sortes de champignons, etc. Non seulement elles contiennent de super propriétés utiles pour la santé, mais en plus, savamment employées elles rehaussent le goût de certains aliments et plats. Déjà plusieurs chefs innovateurs les utilisent pour créer de délicieux petits chefs d’œuvre aux couleurs attrayantes.
On est définitivement à la recherche de nouvelles sources de protéines. Les insectes apparaissent de plus en plus comme un choix sensé à plusieurs niveaux. Faibles en gras, ils existent en grande quantité et sont trouvables partout. Déjà au Mexique par exemple, les chefs émérites cuisinent avec des insectes de petits délices culinaires. Nouveau sur nos tablettes ici : les poudres d’insectes pour rehausser vos cocktails ou vos plats. Une première ferme d’élevage d’insectes a même vu le jour à Frelighsburg. Leurs produits inonderont bientôt les tablettes de nos épiceries et les étagères des chefs de nos restaurants.
Qui touche à l’alimentaire, même si cela n’en n’est pas directement, le bannissement des sacs de plastique dans les épiceries. La date butoir pour l’enrayement complet de ces sacs serait le 1er juin 2018, mais à Montréal plusieurs épiceries ont déjà appliqué la loi. Lutte au gaspillage, geste vert, toutes les raisons sont bonnes pour changer les habitudes.
Une grande tendance amorcée en 2017 : la livraison de boîte de prêt-à-manger directement au foyer. Que ce soit la Boîte du Chef de Jérôme Ferrer, les boîtes de Miss Fresh, de Marché Good Food, de Foodie trip to…, etc. le concept est le même : des repas déjà tout faits et de toutes sortes vous attendent sur le site de ces compagnies. Idéal quand on est pressés et qu’on ne veut pas aller manger au restaurant.
Cette année, si vous êtes dans le coup, vous commanderez votre épicerie en ligne de votre marché préféré. Que ce soit Metro, qui vient tout juste de lancer son épicerie en ligne, Avril ou Rachelle-Béry, tous les marchés participent maintenant à cette nouvelle façon d’offrir le service de vente de produits. Les articles peuvent être livrés directement chez-vous ou alors vous pouvez les faire préparer et venir les chercher au magasin directement. Une belle économie de temps!
La tendance est définitivement à réduire sa consommation de viande pour avoir une meilleure santé. On n’éradique pas complétement la viande, mais on essaie de trouver d’autres sources de protéines qui vont davantage vers le végétal et varier en même temps les menus. Les options protéinées se multiplient sur le marché et leur goût s’améliorent. On pense à des produits qui se mangent facilement en burgers, en sauce, mais aussi simplement en sautés.
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