L’été dernier, j’ai eu la chance d’expérimenter pour la toute première fois le caravaning ! Bien plus qu’un moyen de transport pour nous amener à destination, le grand véhicule récréatif est devenu notre petite maison durant notre aventure sur les routes de l’Ontario, plus particulièrement dans la région de Niagara-on-the-Lake et de ses environs. De vignobles en vignobles et de rencontres en rencontres, nous nous déplacions, ma petite troupe et moi, pour découvrir ce que la région vinicole avait de mieux à offrir. Récit d’une joyeuse escapade en VR et dévoilement de nos meilleurs vignobles et endroits foodies à visiter…
(Toutes les photos sont réalisées par moi-même, Marie-Claude Di Lillo, et restent ma propriété. Leur usage sans permission de ma part est strictement défendu et passible de poursuites judiciaires.)
Par un beau matin de la fin juillet, nous nous sommes rendus chez Roulotte A.S. Lévesque à Laval pour prendre possession de notre grand 32 pieds sur roues. Flambant neuf, il avait la fière allure d’un de ces nouveaux et gigantesques bateaux de croisière que l’on voit en photos. En pénétrant à l’intérieur par la petite porte de côté, on a découvert un intérieur plein de surprises. Un frigo moderne en inox, un four, un micro-ondes, une toilette, une douche, un lavabo, une chambre spacieuse avec un lit king, plein de placards et de tiroirs, une salle à manger avec table et des banquettes de cuir, 4 grands lits cachés, des banquettes, et deux sièges capitaines en avant pour le conducteur et son passager qui avaient le confort de « lazy-boy » ! Wow, de quoi ne pas s’ennuyer durant notre road-trip planifié ! En fait, on se rendit vite compte que toutes ces options allaient devenir des must pour notre confort après plus d’une journée d’expédition dans la vallée du Niagara, surtout avec un bébé à bord ! Oh, et je ne vous ai pas encore parlé de notre petit groupe…
Donc, en ce jeudi matin chaud de juillet, Patrick, mon conjoint, prit la place du conducteur, et moi du passager à ses côtés. Tous deux, nous nous installions confortablement sur nos fauteuils à l’avant. Ma belle-fille Mariane, opta pour une des deux banquettes de la salle à manger avec Jordan, son bébé d’un an, bien attaché dans son siège portatif. Puis, comme derniers membres de cette aventure estivale mémorable, mon meilleur ami, Vincent qui, lui, préféra réquisitionner la banquette à l’arrière du conducteur afin de lire tranquillement son livre durant le trajet, et ma Golden Retriever de 9 mois, Diva, qui avait trouvé place à l’arrière du siège du conducteur. L’air climatisé « dans le tapis », nous partirent au petit matin sur les routes de l’Ontario vers notre point d’intérêt décidé précédemment.
Après 3 heures et demie de route, les nécessités humaines se firent sentir. On utilisa donc la toilette à tour de rôle, puisque nous avions quand même une certaine autonomie avant de devoir vider le réservoir. Idem pour l’eau : on a pu se laver les mains et utiliser l’eau du lavabo, avant de devoir passer de l’autonomie au remplissage du réservoir. Comme le petit avait clairement signifié qu’il avait faim en pleurant très fort, sa mère lui prépara du poisson sur le poêle, pendant que je réchauffais sa soupe dans le micro-ondes. Ceci, bien entendu, tout en continuant de rouler vers notre destination. Nous fîmes aussi un petit arrêt dans un supermarché à la sortie d’une bretelle d’autoroute pour acheter des jus, du pain, du beurre d’arachides, des paninis, des viandes froides, de la laitue, des légumes, des fruits… et un sac de chips aux cornichons à l’aneth, péché mignon de notre ami Vincent; tout ceci en prévision du petit-déjeuner et du lunch du lendemain. Par chance, nous avions un frigo à même la roulotte pour serrer le tout.
Arrivés dans la région de Niagara, nous avons regardé notre itinéraire. Il était prévu de dormir au camping Shangri-La, mais comme on était en début d’après-midi, on est allé directement au 13th Street Winery pour rencontrer Jean-Pierre Colas, le winemaker de l’endroit, faire une petite visite du vignoble et déguster quelques bonnes bouteilles.
À notre arrivée, Jean-Pierre, nous attendait pour la visite des lieux. Jean-Pierre a quitté sa Bourgogne natale en 2000, pour venir faire du vin dans le « Nouveau Monde ». Il a atterri dans le Niagara à la demande d’un propriétaire de vignes du coin qui cherchait un winemaker expérimenté pour faire valoir de belle façon les richesses de ce jeune terroir prometteur. Vingt ans plus tard, le Bourguignon d’origine y est toujours et il produit des vins élégants, frais, d’une belle acidité, toujours secs, et qui expriment bien la richesse du terroir de Niagara. Situé dans la sous-appellation de Creek Shores, 13th Street est reconnu pour ses vins mousseux de méthode traditionnelle en pinot noir et en chardonnay (Jean-Pierre excelle dans l’art de faire ce type de vin dans la région), mais aussi pour ses blancs tranquilles (rieslings et chardonnays) et ses rouges légers (gamay, pinot noir et cabernet franc).
Le vins Essence est le projet de JP Colas, sa cuvée haut-de-gamme, l’aboutissement de son travail.
On est chanceux car on n’a pu goûter à quelques-unes de ses excellentes cuvées, et on a pu également goûter à la délicieuse cuisine du resto du vignoble en sa compagnie pour le lunch. Sur place, je vous conseille en saison (de mai à fin septembre, du lundi au samedi) de manger à ce resto, pour le lunch ou le souper, car c’est vraiment une très bonne table champêtre. En prime, vous pourrez admirer en mangeant les sculptures d’art que le vignoble exhibe en permanence.
Après avoir bamboché un peu au vignoble, puis roulé pour visiter les alentours, nous sommes allés directement au restaurant que certains employés des vignobles nous avaient chaudement recommandé. Le Backhouse est un restaurant tout à fait unique et son chef, Ryan Crawford, l’est tout autant. Quand on rentre dans son resto, on est tout de suite séduit par le décor qui rappelle une petite chaumière et dont l’élément central est un four en briques abritant un feu de bois qui brûle pour y griller les aliments. Le système de poulies et de grilles qui sont installées permettent de cuire les aliments à différents degrés de température. Pour ceux qui ont entendu parler du célèbre chef originaire d’Argentine, Francis Mallmann, vous trouverez dans ce mode de cuisson une certaine ressemblance. Chef Crawford a fait de nombreux stages dans de prestigieux restaurants de Californie, notamment au célèbre French Laundry de Napa Valley. Revenu chez lui dans la région de Niagara-on-the-Lake, il a solidifié sa place comme un des meilleurs chefs et cuisiniers de la région. Au restaurant on qualifie son type de cuisine de « cool climate cuisine ». Paradoxal avec le feu ? Non pas du tout, on comprend mieux lorsqu’on sait que le chef a son propre jardin potager et une petite fermette où il produit ses légumes et quelques-unes de ses viandes qu’il sert au restaurant.
L’hiver, il utilise les aliments fermentés, marinés et saumurés préparés durant la saison active des récoltes. Le resto offre aussi un beau choix de viandes grillées provenant de producteurs de la région; toutes éthiques et certifiées bien-être animal. Beaucoup de produits sont bios aussi (sans compter ceux de son jardin qui le sont tous). En plus d’une cuisine locale, « farm-to the table », on y sert une très grande sélection de vins locaux. Une bonne entrée en matière pour découvrir les vins de la région ! Le chef a des doigts magiques, son niveau technique est très élevé mais le resto est sans prétention. Venez vivre l’expérience totale en réservant une place autour de la cuisine ouverte. C’est fantastique de voir travailler avec passion toute la brigade et de voir à l’œuvre cet excellent chef !
https://backhouse.xyz
Après le resto, on a stationné la roulotte au camping. On a plogué notre prise de courant de 30 ampères sur le poteau désigné et on s’est couchés pour la nuit.
Au petit matin, on a installé un tuyau et on a vidé les réservoirs d’eaux grises dans l’endroit désigné.
On était fin prêt pour repartir sur les routes et visiter maintenant le vignoble Flat Rock Cellars, situé à deux pas du camping Shangri-là.
Le vignoble se trouve dans la sous-appellation du Twenty-Mile Bench, dont on m’avait beaucoup parlé parce que l’escarpement et le sol uniques donnent des vins au caractère étoffé et complexe. J’en avais déjà l’eau à la bouche ! Sur place, nous n’avons pas été déçus.
Le gentleman manager qui nous a reçu pour une visite du vignoble, Tate Metcalf, nous a conduit sur la terrasse de la boutique pour admirer de haut le magnifique paysage du vignoble à nos pieds. Des vignes à perte de vue (80 acres en tout) me rappelaient le terroir de Bourgogne. Je n’avais pas tort car on se situait apparemment sur le même parallèle. Leurs spécialités ? Des vins de chardonnay, de pinot noir, de riesling, et une petite partie de gewurztraminer; des cépages européens qui trouvent leur compte dans un climat frais et particulièrement dans un terroir (on est plus loin du lac Ontario, dans les terres) propices à leur émancipation. On a tous adoré leur chardonnay qui a fait un passage en barrique de bois et qui est considéré comme leur haut de gamme, le 2017 Rusty Shed Chardonnay. Un vin sec étoffé, crémeux, rond en bouche avec des notes de miel et de vanille. Un style à mi-chemin entre la Californie et la Bourgogne.
https://shop.flatrockcellars.com/
Pour un petit lunch rapide, on s’arrête au marché fermier de Beamsville. On a été un peu déçu par contre, car on s’attendait à plus de kiosques et surtout plus de nourriture! En fait, on s’est fait expliquer que le marché n’est ouvert que le week-end et les participants varient d’une semaine à l’autre. Mais au moins on a trouvé un beau café dans le coin (https://conversationscafe.squarespace.com) où on a pu manger des sandwichs délicieux et de très bons cafés de spécialité, puis, pour le dessert, on est passé à la pâtisserie d’en face (http://www.beamsvillebakerypatisserie.ca) pour goûter à leurs petits gâteaux et beignes faits sur place par la famille depuis 1974.
Arrivés en fin d’après-midi au vignoble Ravine, dans l’historique village de St David’s, nous sommes accueillis par une jeune femme qui s’annonce être la nouvelle winemaker de l’endroit.
Lydia Tomek nous parle de son enthousiasme à travailler pour un vignoble comme celui-ci situé sur une terre riche de 34 acres exploitée par une même famille depuis 150 ans. En effet, fondée en 1867 par la famille Lowrey-Harber, la terre est aujourd’hui la propriété de la 5e génération représentée par Norma Jane Lowrey et Blair Harber. Aujourd’hui, grâce au matériel de pointe et à l’expertise de savants winemakers, le vignoble produit des vins de grande qualité, tous biologiques. À votre visite, il ne faut pas manquer de venir manger à la table du resto pour déguster les bons produits de la ferme ou alors passer à la boutique pour acheter non seulement des vins (dont leur magnifique sauvignon blanc ou leur très bon cabernet franc), mais aussi de bons fromages locaux et des condiments (sauces, confitures et pickles) préparés avec les produits de la terre.
De retour au camping Shangri-Là, nous passons la nuit stationnés sur notre petit terrain et nous nous préparons à faire un feu. Après voir fait un barbecue avec des viandes locales achetées au supermarché et mangé des fromages achetés chez Ravine Vineyards, nous faisons un beau et long dodo avant de repartir le lendemain pour notre brunch dominical.
Nous avons réservé notre place pour le brunch estival sur le terrain extérieur de la distillerie Dillon’s. Des tables de pique-nique sont installés sur le gazon et un kiosque de magnifiques cocktails au gin et à la vodka de cette distillerie nous attendent. Ces brunchs (https://dillons.ca/2019-sunday-brunch-series) sont offerts durant un temps limité pendant l’été et seulement les dimanches. Ils sont faits en partenariat avec un restaurant local qui vend, pour l’occasion, ses brunchs dans de petites boîtes de carton. Une joyeuse idée festive et gourmande à essayer avant de faire une visite de la distillerie ou de passer à leur boutique pour acheter quelques produits de qualité.
La distillerie Dillon’s est une entreprise locale fondée par un jeune entrepreneur du coin, allumé et passionné par les spiritueux, Geoff Dillon.
Nous avons eu de la chance, car malgré son emploi du temps chargé, Geoff a bien voulu nous recevoir pour nous raconter son histoire et celle de la création de Dillon’s Distillers, ainsi que nous faire une petite visite guidée de ses installations.
Ce détenteur d’une majeure en biologie et en économie, est un vrai passionné. Convaincu que le Canada avait perdu ses lettres de noblesses en matière de spiritueux depuis quelques années, il s’est lancé dans le projet ambitieux de créer des spiritueux (au début de la vodka, puis du gin, et maintenant beaucoup d’autres produits) à base d’ingrédients 100% locaux. Inspiré par la collection impressionnante de spiritueux de son père, il a voulu pousser les limites encore plus loin et offrir des produits à facture artisanale, de très haute qualité avec des ingrédients qui poussent autour de la distillerie. Sa vodka et son gin par exemple sont faits à base de raisins du Niagara et leur « rye whisky » est fait de grains ontariens de la région.
De plus, les plantes et les herbes entrant dans ses gins, font tous partis du terroir de Niagara. Dans son unique et ultra-médaillé Unfiltered Gin 22, on compte pas moins de 22 plantes et aromates du terroir. Gros coup de cœur pour leur Peach Schnapp’s fait à base de belles pêches mûres de l’Ontario. À seulement 24% d’alcool, cela se boit tout seul, ou en cocktail, c’est aussi délicieux !
https://dillons.ca/2019-sunday-brunch-series
Je n’aurais jamais entendu parler de ce vignoble, si je n’avais pas parlé avec une connaissance du domaine du vin ici, Louis Dugas de Coteau Rougemont. Celui-ci m’a fortement conseillé d’aller visiter le chai et de parler à un des propriétaires et winemaker du vignoble, Adam Lowy. Ce dernier m’apprit que les vins de Cloudsley sont tous issus des cépages rois du Niagara, soit le pinot noir et le chardonnay, et en particulier dans cette sous-appellation, le Twenty-Mile Bench, qui a beaucoup de caractéristiques avec le terroir de Bourgogne. Après une courte dégustation de quelques cuvées en rouges et en blancs, dont des crus de terroirs spécifiques (Vignobles Foxcroft et Glen Elgin), je me suis aperçue en effet que ce producteur méritait toute mon attention. Et en fait, je voyais beaucoup de similitude avec les grands vins de Bourgogne, surtout dans ses crus. Si vous décidez de passer par là, sur réservations seulement, allez-y pour déguster quelques-unes des bonnes cuvées de Cloudsley, expliquées par Lowy, qui est presque toujours disponible. Le détour en vaut le coup! Et qui sait, peut-être que vous vous laisserez tenter par l’achat d’une bouteille que vous pourrez mettre dans votre cellier à vieillir un peu.
Il faisait très chaud ce jour de juillet lorsque nous sommes arrivés au vignoble de Vinemount Ridge, vers la fin de l’après-midi. Casey, le jeune winemaker, la co-propriétaire Carolyn Hurst (avec son mari Grant Westcott) et la fille de Carolyn, Victoria, nous attendaient pour une dégustation sur la magnifique terrasse de leur restaurant extérieur.
Ce jeune vignoble est vraiment un incontournable à visiter. Même si le plus vieux vin produit de la maison ne date que de 2012, de merveilleux vins prêts à boire et remplis de fraîcheur vous y attendent et la gamme est étonnante ! Que ce soit en rosé, en blanc, en rouge, ou en mousseux, vous trouverez assurément un vin qui vous convient sur cette propriété. Et que dire de leurs magnifiques étiquettes artistiques et si élégantes ?
Leurs vins emblématiques sont faits à partir de pinot noir et de chardonnay qui trouvent sur ce jeune terroir une magnifique expression. Carolyn et son mari sont des retraités qui ont décidé de s’adonner à leur passion pour les vins et ont tout misé sur leur terroir pour les produire. Le jeune winemaker en qui ils ont voué leur confiance développe des techniques dignes des meilleurs vignobles français. Leurs mousseux, tant en méthode charmat que traditionnelle, sont vraiment élégants. J’ai craqué pour leur chardonnay Estate 2017, haut de gamme. Malheureusement leurs vins ne sont pas encore offerts à la SAQ ! Quelle tristesse !
Après cette jolie dégustation, on a fait la rencontre de Ricky et Olivia qui étaient en charge de la cuisine du restaurant du vignoble. Les deux jeunes chefs, un couple dans la vie, sont originaires de Toronto. Ils ont déménagé dans le Niagara pour être plus près des fermiers et de la terre. Ils voulaient cuisiner en prenant conscience de la provenance des ingrédients et participer à l’achat local en s’impliquant davantage. Ils ont trouvé cette concession sur le vignoble de Westcott et s’y sont plu tout de suite.
Ils proposent une délicieuse cuisine où les produits de la terre, viandes locales et poissons, dansent dans une harmonieuse valse savoureuse. Leurs techniques de cuisine sont très précises (ils ont été dans de bonnes écoles !) mais le tout est gourmand et festif. Ils font leur pizza dans le four à bois et même leur pain maison. On a littéralement dévoré notre repas, qui se mangeait tout autant avec les yeux ! À essayer durant la haute saison estivale !
De retour au camping pour la nuit, nous avions prévu de faire le lendemain très tôt (pour éviter le légendaire achalandage de l’endroit), une petite visite aux chutes du Niagara pour la première fois de notre vie. Nous nous y sommes rendus en début de journée et avons dû laisser la roulotte dans un des stationnements gratuits à quelques kilomètres de la célèbre chute où une navette nous a prise pour nous rendre directement.
Je dois dire que nous avons été très impressionnés par la splendeur de cette chute, mais aussi par la propreté et l’aménagement paysager des lieux. Juste wow !
De retour dans la région de Niagara-on-the-Lake (à 25 minutes de là), nous avons pris le chemin pour nous rendre à Beamsvillle et rencontrer Paul Pender, winemaker de la maison Redstone et Tawse. Il nous attendait pour une petite dégustation à la boutique de ce magnifique établissement à l’architecture moderne qu’est Redstone Winery.
Redstone est le dernier projet de Moray Tawse, un des piliers de la viticulture à Niagara. Ce vignoble de 38 acres, fondé en 2009, est situé dans la sous appellation de Lincoln Lake Shore. Il comporte un sol fait d’argile rouge et de grosses pierres, d’où le nom du vignoble. Sa situation géographique et son exposition constante au soleil en fait un emplacement idéal pour les vins rouges avec plus de corps, comme ceux du sud de la France. merlot, syrah et même méritage (nom donné aux assemblages de type bordelais dans le Nouveau Monde), y trouvent leur compte. On y trouve aussi de très bons chardonnays étoffés et, surprise, de très bons mousseux faits de pinot noir, qui se démarquent par leur caractère.
Je vous recommande fortement de luncher l’été sur la terrasse du magnifique restaurant. Les plats y sont délicieux et la vue sur le vignoble est superbe. À essayer le burger d’agneau fait avec la viande de leur élevage, sauce tzatziki. Le menu peut toutefois changer selon disponibilités.
Après Redstone, il faut absolument passer chez Tawse pour goûter aux vins qui sont parmi les meilleurs de la région de Niagara. Moray Tawse, le fondateur du vignoble, acheta son premier vignoble de 21 acres sur Cherry Avenue en 2001, après avoir réalisé le grand potentiel de l’escarpement de Niagara. Situé sur le bas des coteaux de l’escarpement, il bénéficie de brises fraîches et d’un sol comparable à celui de la Bourgogne, la région vinicole de prédilection de Tawse. Non seulement les vins sont impressionnants (ils se sont mérités plusieurs prix mondiaux) mais en plus le chai vaut le détour. Toute la construction est pensée en fonction de son impact sur l’environnement. Un design anti-gravité, un système de chauffage géothermique, de la plomberie intelligente pour recycler les eaux, voilà des initiatives mises de l’avant chez Tawse. Le talentueux vigneron a ensuite acheté 4 autres vignobles qui font partie du groupe (Quarry Road, Hillside, Tintern et Limestone) situé principalement dans la sous-appellation de Twenty Mile Bench, sauf Quarry Road qui est dans celle de Vinemount Ridge. Ils totalisent ensemble 119 acres. Tous ses vignobles sont en bio et en culture biodynamique.
Gros coups de cœur pour leurs pinots noirs, leurs chardonnays, leur cabernet-franc et leur « pet nat » ! Ils ont maintenant aussi des spiritueux et même un délicieux vermouth ! Tous en vente au vignoble, mais certains produits sont offerts aussi à la SAQ.
Avant de rentrer au camping pour le souper, on s’est arrêtés sur le chemin pour acheter des fromages à cette boutique. On ne s’attendait pas à grand-chose (tsé, quand on croit être les seuls au Canada à faire de bons fromages !) mais on a été agréablement surpris. Cet endroit est la caverne d’Ali-Baba pour trouver les meilleurs fromages locaux : des fromages de lait de vaches (la vache Guernsey est celle utilisée pour les meilleurs laits) mais aussi de chèvres, tous produits sur place à partir des animaux de la ferme. Les fromages sont vieillis dans leur propre cellier à l’arrière de la boutique.
Leur « Niagara Gold » et leur « Comfort Cream » ont gagné plusieurs prix à des concours canadiens. Tous leurs fromages sont presque tous exempts de produits chimiques. Un endroit à connaître pour vos emplettes gourmandes !
Le lendemain, nous primes la route pour une autre visite vinicole. Pour comprendre l’engouement des touts débuts pour la région et pour déguster de bons vins blancs, tant en vins secs, qu’en vins doux ou en vins mousseux, je vous conseille de vous arrêter à la boutique de Cave Spring Cellars. Malheureusement, vous devrez reprendre la voiture pour voir les vignes, car elles ne sont pas à l’arrière du bâtiment d’accueil, comme dans la plupart des vignobles, mais plutôt à quelques kilomètres de là dans la sous-appellation de Beamsville Bench (reconnue pour les vertus de son sol et son impact sur les vins). La boutique, elle, se trouve au petit centre-ville de la ville de Jordan. Endroit magnifique pour y flâner d’ailleurs et découvrir de jolies boutiques. Mais revenons à nos moutons, Cave Spring Cellars a vu le jour en 1986, donc il y a déjà 33 ans. C’était les balbutiements de la viticulture à proprement dit pour la région. Dès les débuts, les vins de Cave Spring remportèrent des prix, entre autres pour leurs icewines. Le vignoble est aujourd’hui un des plus primés de la région. Leurs rieslings secs sont toujours aussi incroyables année après année. Celui de la gamme « CSV » (plus qualitatif et plus cher fait à partir des plus vieilles vignes du vignoble) est un pur délice ! Fin et délicat avec des arômes tropicaux. Une gamme impressionnante de vins sont à découvrir sur place lorsque vous réservez pour une dégustation. Des rieslings secs ou demi-doux, mais aussi des chardonnays, des rosés, des vins mousseux, des ice wines, et quelques rouges. Un endroit à conseiller pour ramener de bonnes bouteilles !
Arrêtez-vous au De la Terre Café et Bakery situé juste en face de la boutique de Cave Spring Cellars. Ils font diverses sortes de pains, tous plus délicieux les uns que les autres. Essayez un de leur sandwich et un petit gâteau fait sur place. C’est délicieux et le café est bon. On peut manger là ou prendre pour emporter.
https://www.facebook.com/www.delaterre.ca/
Qui ne connaît pas les vins de glace Inniskillin? On oublie vite, mais les premiers vins canadiens qui ont vu le jour sur le marché étaient des « icewines » en provenance de Niagara et de l’Okanagan Valley en Colombie-Britannique, et les deux étaient, et sont toujours, produits par Inniskillin. 35 ans plus tard, le vignoble de Niagara continue de gagner des prix et de produire les meilleurs vins de glace au monde, avec en plus une production d’excellents vins secs en rouges et en blancs. Fait intéressant : le winemaker du vignoble de Niagara-on-the-Lake, Bruce Nicholson, travaille pour Inniskillin depuis leurs touts débuts, d’abord en Colombie-Britannique, puis depuis 2007, dans la région ontarienne. Cet homme est une sommité dans le domaine du vin et il est respecté de tous ses pairs. Malgré cela, il reste très humble et si vous le croisez au vignoble, il se fera un plaisir de vous faire déguster quelques bons crus qu’il a lui-même créé. Profitez pour essayer quelques vins de glace faits à partir de cépages rouges comme le cabernet franc ou même le cabernet-sauvignon. Ils ont aussi un « Sparkling Ice Wine », une curiosité tellement délicieuse ! Quelques vins secs et quelques vins de glace sont disponibles dans les SAQ.
Trius Winery fait partie d’un groupe de vignobles (Hillebrand – Andrew Peller Ltd.) de la région qui produisent des vins de grande qualité et remportent de prestigieux prix. Il y a 27 ans, le winemaker de Trius, Craig McDonald, s’inspira des assemblages bordelais pour créer des vins rouges sur le terroir de Niagara-on-the-Lake. Dès sa sortie sur le marché, le premier millésime de Trius Red s’attira la reconnaissance du public, et devint le premier vin canadien à obtenir le titre de « Meilleur Vin Rouge au Monde » !
Depuis, le vignoble continue de produire des rouges de grande qualité, mais aussi des blancs (dont un Wild Fermented Chardonnay des plus délicieux), des rosés, des mousseux et des vins de glaces, tous élaborés à partir de différents cépages. La gamme est vraiment variée. En plus, c’est un charmant endroit à visiter avec plein de petits endroits qu’on a envie de photographier !
Si vous passez par le vignoble, il y a trois autres choses à découvrir absolument : la boutique où on trouve de très jolis items qui ont un lien avec le vin (coussins avec des raisins, chapeaux de pailles « Rosé All Day », pyjamas avec des bouteilles de vin, etc.), ensuite le cellier des vins mousseux – une impressionnante cave à découvrir avec l’histoire des mousseux dans le monde, et le resto qui est totalement, mais totalement, délicieux.
Un petit mot sur le restaurant : l’expérience gastronomique vaut absolument le détour. Chef Frank Dodd (un Britannique d’origine qui a travaillé dans les plus grands restos du monde) est aux cuisines du restaurant de Trius Winery depuis 10 ans. Il voue une passion sans bornes aux ingrédients locaux et s’intéresse de près à tous les meilleurs producteurs de la région. Il est convaincu que le terroir du Niagara ne donne pas juste de l’excellent vin, mais aussi d’excellents produits maraîchers. Il faut goûter à sa cuisine aux saveurs riches et franches. Nous avons adoré notre repas lorsque nous avons soupé sur place, sur la terrasse. Le décor du resto à l’intérieur est beaucoup plus chic et on sent le besoin de s’habiller un peu pour y prendre place.
Le chef est aussi aux commandes des banquets pour les événements, et c’est tant mieux car c’est un endroit idéal pour les célébrations !
https://www.triuswines.com/trius-winery-restaurant.html
Après un bon et copieux repas comme celui que nous venions de faire, la plupart des membres de notre petite troupe (sauf heureusement, Patrick mon conjoint et le conducteur ) se sont assoupis sur le chemin du camping. Nous avions parlé d’écouter un film à notre retour sur le grand écran du téléviseur extérieur de la roulotte, mais personne n’a pu « tougher » jusque là !
Après un long dodo bien mérité dans la roulotte, nous nous sommes levés de bon matin. Après les douches prises à tour de rôle dans notre petite maison roulante, nous avons entamé notre petit déjeuner tardif à l’extérieur sur une table de pique-nique. Vers les midis, nous sommes partis vers notre prochaine destination et autre incontournable vignoble de la région, Stratus Vineyards.
Google Map indiquait 30 minutes , mais c’était sans compter le nombre élevé de ponts qui se soulèvent pour laisser passer les bateaux sur notre chemin ! Notre trajet, croyez-le ou non, a pris finalement une grosse heure et quart !
En s’approchant du vignoble, nous étions subjugués par la magnificience de l’établissement : un chai ultra-moderne au design audacieux. En pénétrant à l’intérieur de la structure, nous avions droit au même style de design qu’à l’extérieur du bâtiment. Vraiment impressionnant. Surtout de voir des bouteilles partout sur les murs, disposées comme si elles étaient dans les rayons d’une immense bibliothèque ! On voyait que l’architecte s’était surpassé, mais on n’avait même pas idée à quel point ce bâtiment abritait des miracles d’ingénierie moderne. Entre autres, un vignoble sans pompes, où la gravité est employée pour faire couler le vin dans les barriques. Un chai pensé pour produire des vins de très haute qualité, mais avec un impact environnemental des plus bas. C’est ce que nous expliqua, entre autres, notre hôte Suzanne Janke, directrice des relations publiques, avant que le légendaire winemaker de la maison, Jean-Laurent Groux (alias J-L), ne vienne nous rejoindre pour une dégustation sur la magnifique terrasse donnant sur les vignobles.
J-L est originaire de la Vallée de la Loire. Il s’est laissé tenter par l’aventure du Nouveau-Monde et la viticulture au Canada par les gens de Stratus Vineyards en 2005, alors que le vignoble venait d’être inauguré.
Il a été très vite convaincu qu’il pouvait produire des vins de qualité ayant des similitudes avec ceux de Bordeaux, du Rhône ou même d’Italie, tout en reflétant le terroir duquel ils proviennent. Sa grande expérience de vigneron, son talent inné et ses idées novatrices, le propulsent au rang des meilleurs vignerons canadiens. Ce qui est étonnant, c’est qu’il réussit à produire une gamme impressionnante de vins à base de différents et surprenants cépages pour la région. À preuve, ses vins de syrah, mais aussi de petit verdot, de tempranillo ou de tannat, vinifiés en monocépages, qui sont absolument délicieux et vraiment bien équilibrés. Une chose est sûre, l’emplacement du vignoble à Niagara-on-the-Lake, est sujet à plus de chaleur que les autres sous-appellations de Niagara. Cet état de fait permet de produire des vins au caractère plus corsé ou représentent un avantage pour les cépages plantés normalement dans des endroits situés plus au sud (Bordeaux, Madiran, Côtes-du-Rhône, Espagne), alors que ce serait plus dur de planter ces cépages et d’obtenir de bons résultats si le vignoble était situé dans le Twenty-Mile Bench, par exemple. Je retiens sa délicieuse syrah et son Stratus Red qui est un savant mélange bordelais au caractère gouleyant.
Ce fût un moment très sympathique d’échanger avec J-L qui, sous ses allures sérieuses, est un bon vivant qui adore le caravaning. Il a déjà eu d’ailleurs un véhicule aussi gros que le nôtre pendant longtemps. Il a même insisté pour faire une petite visite à l’intérieur de la roulotte ! On s’est amusés ensuite à prendre quelques photos avec lui… Quelle rencontre mémorable !
Après notre arrivée tardive chez Stratus, nous étions définitivement en retard sur notre horaire et sur notre prochain rendez-vous. Il fallait donc se presser un peu si on ne voulait pas manquer notre rencontre et notre dégustation avec Ann Sperling, winemaker du vignoble Southbrook Vineyards, dont j’avais tant entendu parler. D’abord j’étais bien excitée parce qu’il n’existait pas des tonnes de vigneronnes dans le monde, même dans la région de Niagara. Aussi, parce qu’une vigneronne dédiée à produire des vins en biodynamie avec une approche complètement naturelle et écologique, c’était encore plus rare. Finalement, je connaissais ses vins de réputation, alors j’avais encore plus hâte d’arriver.
La rencontre avec Ann fut à la hauteur de nos espérances. Une femme intègre et passionnée par son métier. Avant de déguster, elle nous a fait faire un tour de la propriété. Nous avons pu voir les panneaux solaires au-dessus des vignes et admirer la bio-diversité du vignoble (parsemé d’arbres fruitiers, de fleurs, mais aussi habité de petits animaux) dans toute sa splendeur. On sentait que la nature, ici, avait le dernier mot sur l’humain. Elle nous a parlée aussi du projet « Linc Farm » qui se situe à l’arrière du vignoble et s’étend sur 150 acres. Sa fille, Juliet et son gendre, Martin, sont d’ailleurs en charge de ce projet où plus de 85 moutons et agneaux vivent en liberté, surveillés par deux gros chiens bergers, mais aussi des cochons Berkshire, des chevaux, des poules, et une horde de chats. Le but d’élever ces animaux c’est de créer de la bio-diversité utile à l’environnement (engrais, réchauffement des vignes, interaction avec les panneaux solaires, etc.). La ferme est certifiée biologique, sans OGM, et les produits (lait, laine, œufs, viande, etc.) sont vendus au marché ou sur réservation téléphonique.
Revenus dans le bâtiment d’accueil, Ann nous a ouvert des bouteilles tout en nous expliquant la grande admiration qu’elle avait pour son patron qui partageait ses valeurs de produire des vins de la façon la plus naturelle possible. On a eu droit à une très belle dégustation de produits. Je retiens certainement son vin orange de vidal en macération et fermentation des peaux pour une durée de 6 mois (un vrai délice disponible en petites quantités à la SAQ), son « pet-nat » qui est vraiment intéressant, son Wild Ferment Chardonnay »(levures indigènes) et son délicieux petit verdot 100% (rare qu’on le vinifie en monocépage). Un très beau moment avec cette winemaker aux valeurs environnementales et qui a beaucoup de talent pour faire des cuvées sensas.
La cerise sur le sundae de ce voyage, c’était de revoir une connaissance à moi, vigneron passionné et consultant œnologue pour deux gros vignobles de la région (Queylus, et Clos Jordanne), en plus de produire aussi ses vins sous l’étiquette éponyme, Bachelder Wines au Niagara, en Oregon et même en Bourgogne. Comme si ce n’était pas assez, le passionné de vin est aussi consultant pour son ami chilien, Roberto Echevarria, et lui donne un coup de main pour sa cuvée RST en chardonnay. Thomas est une vraie figure de proue dans la région, maître incontesté du pinot noir et du chardonnay dans le Nouveau-Monde ! Ce qui est intéressant, c’est que Thomas, et sa femme Mary, sont des gens du Québec ! Oui, oui, ils ont vécu à Montréal et c’est la passion de Thomas de faire du vin à partir de pinot noir et de chardonnay dans un style bourguignon, qui l’a poussé à déménager en Ontario en raison du terroir propice.
Thomas descendit nous chercher cette journée-là jusqu’au vignoble de Southbrook pour nous emmener du côté de Clos Jordanne,où il est nouvellement redevenu le winemaker en chef.
Arrivé au sommet du terroir de Clos Jordanne, il nous a fait admirer la beauté du vignoble. On a pu constater aussi qu’un petit ruisseau coulait tranquillement d’un côté et rafraîchissait un peu l’air, qui était déjà plus frais qu’en bas de la route.
Les rangs de vignes s’étalaient sur de longues lignées à perte de vue. Leur inclinaison était à peine perceptible d’est en ouest. Les vignes étaient belles et en santé, bien que le sol, lui, était pauvre : sec et friable. Les mêmes caractéristiques qu’on retrouve dans les grands terroirs de Bourgogne, terres de prédilection de notre ami.
Thomas a bien étudié les sols de Bourgogne, il a été consultant dans certains vignobles de marque là-bas et y a embouteillé des vins. Certaines de ces cuvées sont disponibles au Québec, sous son nom, comme celle de Savigny-les-Beaune. Thomas, est un perfectionniste en plus d’être un grand visionnaire. Il a vite compris, avant même bien d’autres, que l’escarpement de Niagara, sur le « Bench », comme on l’appelle ici, était porteur de grands vins comme en Bourgogne. La matrice, le sol, mais aussi le climat et la formation géologique séculaire de l’endroit, sont propices à faire pousser de merveilleux pinots noirs et de fabuleux chardonnays. C’est du moins, le pari que le vigneron-consultant a pris il y a environ une dizaine d’années, lors de son premier millésime de Bachelder Wines en chardonnay. Aujourd’hui, le temps lui donné raison. Le « cool climate » de la région, et en particulier celle de cet escarpement naturel appelé « Bench », était la terre promise pour cultiver d’excellents pinots noirs et chardonnays. Le monde entier commence enfin à le reconnaître, à preuve : une convention internationale sur les « cool climate chardonnays », qui a lieu tous les ans, depuis quelques années dans la région de Niagara et qui réunit des intervenants du monde entier. Cette convention s’appelle i4C, pour International Cool Climate Chardonnay Convention.
Le génie de Bachelder, ça a été de voir plus loin, de penser « ouside the box », comme dirait les anglos. Et c’est chez lui, chez cet être éminemment sympathique et chez sa femme Mary, tout aussi gentille (qui est aussi son bras droit et qui l’assiste dans tous ces projets de vins) que nous allions terminer en beauté notre road trip dans les vignobles de la région de Niagara.
Mais juste avant, dégustation de certaines de ses cuvées: Minéralité, un pinot noir de Clos Jordanne, et Bachelder « Les Villages », à même le vignoble de Clos Jordanne. Thomas n’avait pas oublié sa glacière, et on en a profité pour faire des photos amusantes !
Comme nous avions déjà signifié notre départ au camping Shangri-là au petit matin, nous avons stationné ce soir-là notre grande roulotte dans l’entrée de la maison des Bachelder. Nous avions bien pris soin de faire nos préparatifs pour la nuit : descendu les lits de la roulotte, rangé nos sacs, donné le bain à bébé, puis le coucher dans son parc, agrandi la roulotte et fermé les stores. Nous étions prêts pour aller nous coucher immédiatement après le souper.
Et quel souper ! Thomas fut aux commandes d’un exhaustif barbecue digne d’un banquet gaulois ! Saucisses, steaks, saumon, petites patates et salades en accompagnement. Puis, il sortit de bonnes cuvées du Niagara et de Bourgogne, et nous en rajoutions aussi quelques-unes au lot. Nous mangions et nous buvions comme des ogres, affamés de notre journée ! Quelle belle fin de voyage ! Un moment mémorable que ce voyage en caravane roulante dans l’incroyable région du Niagara.
Au petit matin, Thomas et sa femme étaient partis (ils nous avaient prévenus la veille qu’ils devaient quitter tôt pour le travail. Ils n’étaient pas en vacances, eux !). Nous avions passé une bonne nuit de sommeil dans la roulotte. Nous primes rapido un petit déjeuner et nous reprenions la route, cette fois direction Montréal avec plein de beaux souvenirs en tête de nos visites de vignobles en terre de Niagara !
Toutes les recommandations énoncées dans cet article sont valables pour la période saisonnière, soit de mai à fin septembre.
Je voudrais remercier chaleureusement Wine Marketing Association of Ontario (et en particulier Jessica Smith qui m’a beaucoup aidé dans l’organisation de ce voyage), VQA Wines of Ontario et Wine Country Ontario, pour leur support, ainsi que les vignerons et les gens des vignobles visités qui m’ont reçue avec professionnalisme et enthousiasme. Merci aussi à Roulotte S. Lévesque pour le prêt de roulotte et à Liberté en VR pour avoir rendu tout cela possible. Un merci tout spécial à Thomas Bachelder et Mary, pour leur accueil et hospitalité.
Erreur. Aucun flux trouvé.
Veuillez aller sur la page de réglages d‘Instagram Feed pour connecter votre compte.
Aucun commentaire