Marie-Claude Di Lillo
mc@lecarnetdemc.ca

Envie de passer une soirée au resto ? Voici un coup de cœur récent, qui offre une cuisine italienne revisitée dans une ambiance relaxe et conviviale. Le Rose-Marie, situé dans le quartier Centre-Sud de Montréal, est une valeur sûre, avec en prime une terrasse sur le toit !

 

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En ces temps de pandémie, beaucoup de restaurants souffrent du manque de clientèle. Pourtant, l’encadrement y est très sécuritaire et certains offrent même des options terrasses, pour ceux qui préfèrent rester à l’extérieur. De plus, étant donné le nombre limité de clients, vous profiterez d’un service attentionné et de prix souvent compétitifs. Le masque est obligatoire à l’intérieur du resto lorsqu’on y circule mais assis à table, on le retire. Les serveurs, eux, gardent toujours leur masque et on finit par s’y habituer !

 

Le restaurant de la semaine est un véritable coup de cœur. Si vous aimez la cuisine d’inspiration italienne vous ne serez pas déçus, et en prime vous profiterez d’un prix assez imbattable pour la qualité et la générosité des portions.

 

 

Le concept

 

Le Rose-Marie c’est le projet d’un jeune couple, Marie-Michèle Fecteau et Julien Roy-Sinclair, qui ont décidé de réaliser leur rêve d’ouvrir un jour leur propre restaurant. Les deux entrepreneurs se sont rencontrés alors qu’ils travaillaient tous deux dans le même resto. En novembre dernier, ils saisirent l’opportunité d’acquérir le local du Petit Bistro, un classique du quartier Centre-Sud qui fermait ses portes après plusieurs années d’opération.

 

Les deux tourtereaux entraînèrent dans leur projet, Michael Lemme, le talentueux sous-chef du Moleskine où Julien travaillait, et un ami du couple. Le mandat donné au chef était simple : faire de la bonne cuisine d’inspiration italienne avec des ingrédients frais et locaux.

 

De gauche à droite : (première rangée) Julien Roy-Sinclair et Marie-Michèle Fecteau (propriétaires). Debout derrière eux : Michael Lemme, chef du Rose-Marie et Julien Comptois, co-propriétaire. Crédit photo Ashley Lawlor.

 

« On s’était mis d’accord pour un concept de cuisine italienne, mais on m’a laissé carte blanche. Je m’inspire des recettes de mon enfance, celles que m’ont enseigné mes nonne (grands-mères). », explique le chef Lemme. Né ici et de parents italiens (issus de Calabre et des Abruzzes), Michael réussit à mettre en valeur les principes mêmes de la bonne cuisine italienne, c’est-à-dire des ingrédients de première qualité dans une recette goûteuse qui les met en valeur.

 

Julien le proprio, nous parle avec passion des fermes et des producteurs locaux avec lesquels son chef travaille. « La ferme ChâteauBar d’Estrie nous livre de super légumes frais et croquants et parfois on s’approvisionne chez Birri au marché Jean-Talon. La carte change très souvent – au moins aux deux semaines – en fonction des perles saisonnières qu’on trouve. Certains plats restent au menu, comme les gnocchi, un des plats signatures de notre chef, mais la recette varie en fonction des arrivages saisonniers ».

 

 

Le type de menu

 

Avant de passer aux plats le chef m’explique les valeurs qui soutendent sa cuisine : « C’est très important de choisir des ingrédients en provenance d’agriculteurs ou de fournisseurs qui ont à cœur leur environnement. Des produits bios, mais aussi issus de pêche durable et le plus éthique possible. » ajoute le chef.

 

Au menu, quand je suis passée, il y avait un choix de 4 antipasti de type « aperitivo », pour seulement 25 $. Une formule pour 2 ou pour 4 qui sera toujours au menu, mais dont les items peuvent varier. Nous avons choisi les brochettes d’épaule d’agneau du Québec, les cœurs d’artichauts frits, la bruschetta faite de tomates cerises sur pain focaccia maison et la tartinade de « nduja », une recette de tartinade faite de saucisse de porc épicée au piment de Calabre sur focaccia maison.

 

Antipasti servi au restaurant Rose-Marie – Crédit photo : Marie-Claude Di Lillo

 

Nous n’avons pas été déçus. Les assiettes étaient généreuses et tout était très bon. J’ai particulièrement apprécié les cœurs artichauts croustillants avec une petite mayo légère en accompagnement, la brochette d’agneau au goût délicat, ainsi que la focaccia maison, tendre à souhait.

 

 

Pour les plats principaux, j’ai opté pour les gnocchi (puisque c’est un plat signature) et mon conjoint, le carpaccio de bœuf. Résultat ? Sincèrement, j’ai pu déguster un des meilleurs plats de gnocchi qu’il m’ait été de manger à Montréal, préparés dans une sauce crémeuse faite à base de caciocavallo fumé (un fromage italien) et de crème de maïs avec des grains de maïs et du brocoli. Une pure merveille ! Gnocchi fondants dans une sauce riche et goûteuse, et qui (cela m’a surpris) ne contenait presque ou pas de beurre. Un pur délice servi en très bonne portion pour seulement 22 dollars !

 

Gnocchi, maïs grillé, brocoli, pissenlit, caciocavallo fumé. Plat principal Le Rose-Marie. Crédit photo : Marie-Claude Di Lillo.

 

Le plat de carpaccio n’était pas en reste non plus. On pouvait le prendre en entrée (9$) ou en plat principal, en plus grosse portion (16$). Il était servi avec une mostarda d’abricots (ajoutant un peu de sucré au plat) et des copeaux de parmesan. Une très bonne qualité de viande tendre et juteuse, relevée par les notes acidulées et sucrées de la moutarde d’abricot. Tout comme les gnocchi, les textures étaient variées et les saveurs, parfaitement en harmonie.

 

Carpaccio de boeuf, moutarde d’abricot, parmesan. Le Rose-Marie. Crédit photo – Marie-Claude Di Lillo

 

Pour terminer, on nous a amené des desserts simples mais bien réussis, faits par le chef : des fraises de saison au mascarpone, ainsi qu’un petit brownie au chocolat nappé de sauce dulce de leche maison. Deux très bons choix, pour ceux qui aiment terminer par une note sucrée sans trop se bourrer.

 

Fraises au mascarpone dessert maison du Rose-Marie. Crédit photo : Marie-Claude Di Lillo.

 

 

Brownie au dulce de leche maison du Rose-Marie. Crédit photo : Marie-Claude Di Lillo.

 

 

Côté vins, les choix sont vraiment intéressants. Les prix sont très raisonnables au verre, comme à la bouteille et on peut trouver des sélections biologiques de plusieurs régions d’Italie (comme la Sicile, les Abruzzes, le Piémont, la Toscane, etc.) en importation privée. J’ai eu un coup de cœur pour les deux vins présentés : un chardonnay atypique de Sicile (frais et croquant, plus que rond et charnu) et un nebbiolo du Piémont digeste, frais et sur le fruit) De belles trouvailles et encore plus à découvrir sur la carte.

 

Chardonnay Terre Siciliane – servi au Rose-Marie. Crédit photo : Marie-Claude Di Lillo

 

Le petit plus ?

 

On a adoré la terrasse sur le toit, vaste et bien aménagée. Belle ambiance sur le quartier et belle vue sur le bâtiment ancestral qui abrite le resto.

 

Terrasse du Rose-Marie Crédit photo : Marie-Claude Di Lillo.

 

 

 

Pour ceux qui préfèrent manger à l’intérieur, le resto est aménagé sur deux étages. Coup de cœur aussi pour le « lounge », au rez-de-chausée, avec son mobilier vintage et ses grandes « baies-window » ouvertes l’été.

 

 

Verdict

 

Le Rose-Marie fait partie de mes meilleurs choix du moment pour leur rapport qualité/prix. Si vous avez envie de manger une cuisine authentique d’inspiration italienne, avec une touche locale et moderne, c’est l’endroit. On trouve aussi facilement du stationnement sur la rue. Parfait aussi, avec leurs salles privées et leur espace, pour des petites réceptions privées. À découvrir.

Le Rose-Marie
1550, rue Fullum – Montréal

514 524-4442
www.lerosemarie.com

 

 

 

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