Marie-Claude Di Lillo
mc@lecarnetdemc.ca

Vous avez envie de bon poulet frit ? Le meilleur c’est définitivement Roch le Coq à Montréal. Si vous n’êtes pas déjà allé, dépêchez-vous d’aller chercher quelques-unes de leurs spécialités dans leur petit restaurant de la rue Van Horne dans le quartier Outremont. Un peu plus dispendieux que dans certaines chaînes spécialisées en poulet frit, mais ô combien meilleur ! Attention, danger d’accoutumance dès le premier repas…

 

Oussama Ben Tanfous, chef fondateur du resto Roch le Coq. Courtoisie photo

 

Cela faisait déjà presque deux ans, depuis le printemps 2019 pour être exact, qu’une de mes connaissances, Oussama Ben Tanfous, m’avait envoyé des messages Facebook pour m’inviter à découvrir son nouveau concept de resto à lui et à ses amis :Roch le Coq, spécialisé en poulet frit. Ce n’était pas l’envie qui manquait, mais avec toutes ces ouvertures de restos en même temps (ah la belle époque pré-pandémie!), je n’avais pas eu le temps.

2 ans plus tard, alors que les salles à manger sont fermées et que j’ai comme qui dirait un petit « craving » de bouffe réconfortante, je décide d’aller nous chercher du Roch le Coq pour le lunch.

 

 

J’arrive devant le petit local aux grandes baies vitrées de la rue Van Horne vers 13 :00 et il y a une file de personnes qui attendent de se faire servir. Les connaisseurs se sont vite passés le mot, on dirait.

 

À l’intérieur, l’endroit ressemble à un bon « diner » typique et cela sent bon le poulet frit. La devise «  #Faiteslamourpasladiete  » est inscrite bien en évidence sur l’avant du comptoir… Déjà, on sent que le concept va nous plaire …

 

 

 

Je ressors avec plusieurs sacs bruns remplis de spécialités : un baril de morceaux de poulet frit blanc et bruns, des méga ailes (toute l’aile pas juste un petit morceau comme on voit dans certains restos) des frites, deux burgers (le « Burger Rochy » et plus gros, le « Méga Roch »), une salade de chou rouge maison, une poutine au poulet frit épicé (« poutine Philo ») et plusieurs sauces maison (car nous on est définitivement du type sauce), dont la fameuse « gravy », une « mayo épicée », une « red hot » et une « BBQ ». Avant de vous décrire ma montée au 7e ciel, ou si vous préférez au paradis des gourmands, voici l’histoire de ce concept qui est déjà un réel  succes story.

 

Le concept d’une gang d’amis

 

J’ai connu Oussama, il y a 5 ou 6 ans alors qu’il était chef au restaurant les Enfants Terribles de l’Île-des-Sœurs. Je suis vite devenue fan de ses plats et de la petite touche exotique qu’il met dans sa cuisine. Oussama est d’origine tunisienne et en plus d’avoir une solide base en cuisine française, il a toujours aimé teinter quelques-uns de ses plats d’une saveur ethnique; une fusion d’influences cosmopolites dignes de la Grande Métropole. J’ai fait des kilomètres (partant de Laval) pour déguster sa célèbre chakchouka offerte au brunch, seulement à la succursale de l’Île-des-Sœurs. À l’époque, il rêvait déjà de lancer avec ses amis son premier concept de resto, sans être certain de ce qu’il deviendrait exactement.

 

« Une soirée un peu festive, j’étais dans ma cuisine avec mes amis et je dessinais un coq. Comme on avait retenu l’idée d’ouvrir un concept de poulet frit, on s’est inspiré du dessin pour créer le logo. Puis, le nom de « Roch le Coq » nous est venu. Roch serait la vedette, tout comme l’est Roch Voisine au Québec ! Pour notre première compagnie, on voulait devenir le « Schwartz » du poulet frit. Une destination pour les amateurs de ce plat réconfortant. », raconte Oussama.

 

Courtoisie photo.

 

Avec ses amis d’enfance, et le chef Guillaume Daly du Soubois (qui a décidé de quitter l’aventure entre-temps), il ouvre en avril 2019 Roch le Coq. Philippe Gagné est son directeur des opérations et son chef « optimisation de la chaine de montage » ! Travaillant avant dans le domaine des jets privés, il donne maintenant dans la restauration de volume puisque Roch le Coq roule jusqu’à 400 couverts par jour ! Rémy Karmouche, lui, est toujours ingénieur en logistique mais il s’occupe aussi de l’administration et du marketing pour la bannière. Étienne Charlebois, est le dernier arrivé (ex sous-chef au Boccata et Makro), il fait office de chef de cuisine et s’occupe de voir à la préparation des plats. Oussama, lui, voit à la création du menu et à l’évolution du concept.

 

Un voyage aux pays des saveurs

 

Un bon chef a souvent l’idée de voyager à travers le monde pour s’inspirer de différentes saveurs, ingrédients et techniques. Ben Tanfous n’a pas fait exception. Durant ses dernières années aux Enfants Terribles, il a pris une pause pour voyager en Asie, en Thaïlande et au Japon, entre autres. À son retour, il a voulu intégrer ses récentes connaissances culinaires à ses plats.

 

Oussama Ben Tanfous lors de son voyage en Thaïlande. Courtoisie photo

 

Chez Roch le Coq, les influences asiatiques sont présentes : « La panure du poulet est un mélange entre « la double batter » britannique et le tempura japonais, qui retient moins l’huile. Dans mes sauces, on retrouve la sauce kimchi et piments coréens fermentés au gingembre et une sauce barbecue-hoisin qui rappelle celle qu’on met dans les bao. » explique le chef.

 

Burger Rochy.

 

Burger Mega Roch.

 

Mais le côté fusion ne s’arrête pas là. « On retrouve aussi une sauce maison de type piri-piri portugaise, une salade de chou à la coriandre et menthe, d’inspiration latino, du poulet aux épices méditerranéennes, et ma gravy est une recette française, puisqu’elle est montée au beurre. », ajoute Oussama.

 

Le chef s’est aussi promis, pour son premier concept, d’offrir à sa clientèle des ingrédients de première qualité : « On a choisi un poulet de grain d’une petite ferme locale et refroidi à l’air. Un poulet gros et généreux sans hormones, ni anibiotiques et élevé avec le souci du bien-être animal. On voulait que chaque bouchée soit généreuse en viande, et que les gens aient le choix du blanc ou du brun de poulet. De plus, mes salades de chou et toutes mes sauces sont faites maisons »

 

 

 

Le goût, en tous cas, est au rendez-vous. Les sandwichs sont décadents, le poulet est tendre et juteux avec une panure délicate et juste assez croustillante, les salades rafraîchissantes (gros coup de cœur pour la salade de chou), les ingrédients bien choisis et les sauces sont savoureuses. Un pur délice qui ne rime toutefois pas avec « minceur », on va se le dire ! Mais bon, c’est le genre de plaisir que l’on aime savourer de temps en temps.

 

D’autres projets à venir 

 

Oussama et ses comparses sont déjà prêts pour leur prochain projet de restauration. Pour ceux et celles qui auraient espéré une franchise  de Roch le Coq sur la Rive-Nord, sur la Rive-Sud ou encore en région, sachez que ce n’est pas dans les projets de développement du petit groupe d’entrepreneurs.

 

« Mon prochain resto sera plutôt un cari thaï, parce que j’ai eu la chance d’avoir un cours avec la chef Nooror Somany, une des cinq femmes les plus influentes de Thaïlande, et cela m’a inspiré. Avec mon groupe, on  a investi dans un local de 2000 pieds carré dans le secteur de la rue Chabanel à Montréal. Nous voulons y ouvrir un concept de plusieurs restos de cultures différentes où les plats seront offerts seulement pour la livraison. Le menu sera fait de trucs simples mais avec des ingrédients de première qualité, comme le démontrera notre premier concept cari thaï. » Le chef ajoute qu’il y aura aussi, dans ce concept, une table du chef avec 10 places pour les V.I.P. qui voudront s’offrir un repas cinq services dans le cœur de l’action. Sa sœur, Asma, continuera d’y offrir la meilleure sélection de vins bio et natures. Un projet à suivre dès le mois de mars. En attendant, on continue de se régaler du meilleur poulet frit qui soit.

 

 

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