Marie-Claude Di Lillo
mc@lecarnetdemc.ca

La pandémie a été dure pour les restaurateurs. Malgré tout, plusieurs d’entre eux se sont illustrés pour leur résilience et leur créativité. À titre d’exemple, plusieurs nouveaux restos et concepts ont vu le jour partout en région, certains prenant forme sur des anciens concepts qui ont fermé leurs portes durant la pandémie. De plus, des idées nouvelles ont émergé de la tête des entrepreneurs pour attirer la clientèle dans leurs établissements. Certains montréalais se sont même expatriés en région pour offrir une offre gourmande intéressante. Voici en exclusivité les plus beaux concepts de cette pandémie !

 

 

Nouvelles idées des restaurateurs durant la pandémie

 

Voici quelques idées prises de nos restaurateurs de partout au Québec, qui ont su mettre de l’avant des projets innovants en ces temps plus difficiles.

 

 

Saguenay Lac Saint-Jean –

 

Le Temaki Sushi Bar : un nouveau concept izakaya

 

À Chicoutimi, rien n’arrête le restaurateur Michael Tremblay, qui possède depuis 15 années déjà le Temaki Sushi Bar, une adresse gourmande incontournable située sur la rue Racine dans le centre-ville historique de la localité. Premier bar à sushi du Saguenay, Michael propose des plats raffinés à une clientèle locale et d’ailleurs, friande de ses créations originales et savoureuses. La pandémie a forcé le restaurateur à fermer à quelques reprises et à revoir son offre de service. Pour attirer encore plus de clientèle, et se démarquer de la concurrence, il innove en proposant maintenant des menus omakase, une offre de plats d’inspiration japonaise, offerts sous formule tapas et grillés sur charbon de bois. Au menu, langouste et pieuvre grillée, huîtres cuites dans leur coquille et bien d’autres délices uniques. De plus, pour pallier au manque criant d’employés – que Michael a vu s’aggraver durant la pandémie-  il participe à un programme qui lui fournit de la main d’œuvre tout droit arrivée du Mexique. « Ce sont des cuisiniers formés et qui parlent même le français. L’agence qui nous les envoie recrute dans plusieurs Club Med des cuisiniers qui veulent venir travailler ici. Ils sont liés par des contrats deux ans avec notre restaurant et reçoivent un très bon salaire. Souvent ils viennent avec leur femme et leurs enfants et ceux-ci se proposent aussi pour travailler chez-nous, à la plonge ou aux commandes, par exemple », explique Tremblay.

 

Photo restaurant intérieur Témaki.

 

 

Cap Rouge (Québec)

 

L’Immédia : le meilleur smoked meat de Québec en épicerie

 

Ouvert en 1992 ce resto familial est reconnu pour leur viande fumée de grande qualité. Les gens de Québec accourent depuis près de 30 ans pour y déguster les meilleurs sandwichs au smoked-meat de la région. Fier de leur succès et pris de court par la pandémie, Mme De Angelis et sa fille Marianne, ont eu l’idée de commercialiser leur smoked-meat sous un emballage sous-vide et de créer une petite épicerie adjacente à leur resto, pour offrir le meilleur de leurs produits à leur clientèle. Tenaces, ils ont convaincu le IGA de leur secteur de vendre leurs smoked-meat dans leur épicerie. Ce fut un franc succès ! Voyant venir depuis quelques années le problème croissant du manque de cuisiniers et d’employés, qui s’est accentué durant la pandémie, les propriétaires décident de faire appel à une agence de personnel, comme celle du Témaki. L’embauche de cuisiniers en provenance de Colombie et de France, les ont grandement aidés à assurer le roulement de leur entreprise.

 

Restaurant l’Immédia – Louise de Angelis entouré de ses nouveaux employés venus de Colombie et de France. Courtoisie photo

 

Montréal et Laval –

 

Ikanos : des boîtes barbecue et pique-nique pour emporter

 

Durant le confinement comme les salles à manger étaient fermées, plusieurs restaurateurs ont proposé des menus pour emporter. L’idée des boîtes repas gastronomiques a été exploitée par plusieurs restaurateurs, mais certains, comme le chef propriétaire du restaurant Ikanos du Vieux-Montréal, ont continuer d’en proposer après l’ouverture des salles à manger. Les concepts que le restaurant d’inspiration méditerranéenne propose ici, ce sont des boîtes barbecue (avec option viande ou poissons/fruits de mer) et des boîtes pique-nique. Vous avez des invités à la maison ou vous ne voulez pas cuisiner? Installez-vous sur votre terrasse, allumez votre barbecue et faites griller vos viandes et poissons et légumes déjà préparés ! Vous les servez ensuite, accompagnés des salades et à-côtés cuisinés de manière délicieuse par le chef Constant Mentzas. L’autre concept propose une boite pique-nique haut-de-gamme constituée de 2 sandwichs « crab-roll » sur pain brioché, une salade de crevettes nordiques, des asperges grillées, salade et biscuits. Tout y est pour se régaler sans tracas !

 

Photo boite repas Kéfi BBQ restaurant IKANOS – courtoisie

 

 

Les terrasses extérieures des restaurants ont toujours la cote l’été. Pour les restaurateurs, c’est une chance d’aller chercher plus de clientèle et de pallier aux nombre plus restreint de personnes dans leur salle à manger.

 

Le Rose-Marie : une terrasse doublée en superficie 

 

Le confinement a permis aux propriétaires de cet excellent restaurant, de fine cuisine d’inspiration italienne, de repenser leur espace pour accueillir plus de gens sur leur terrasse. En effet, le lounge du rez-de-chaussée a été transporté sur la terrasse du toit du resto afin de permettre à plus de gens de s’y installer. La très belle terrasse qui offre une vue panoramique des rues de Montréal, peut maintenant accueillir 14 places de plus à ses 36 actuellement disponibles. Une bonne façon de profiter de la belle saison tout en dégustant leur nouveau menu estival ainsi qu’une bonne bouteille de vin de leur nouveau cellier !

Terrasse agrandie du restaurant le Rose-Marie- Courtoisie photo

 

Photo plats restaurant Le Rose-Marie – Courtoisie Photo

 

 

Le Vieux Four de Laval : transformer un stationnement en terrasse !

 

Cette institution du Vieux Saint-Vincent-de-Paul, s’est refait une beauté pour son deuxième été de restrictions sanitaires. En effet, même s’ils avaient déjà une terrasse à l’extérieur donnant sur le boulevard Lévesque, ils ont usé d’imagination pour agrandir le nombre de places à l’extérieur. Après avoir obtenu l’assentiment de la ville, ils ont transformé leur stationnement en large terrasse extérieure. À ce méga espace disponible, ils y ont ajouté plusieurs tables et chaises, ainsi qu’un très grand chapiteau pouvant protéger les clients des intempéries. Pour ses 40 ans d’existence cet été, le restaurant italien proposera des soirées thématiques comme celle de « South Beach »  avec dj et décorations luminescentes. « On a perdu beaucoup d’argent avec la fermeture de notre salle à manger, neuf mois qu’il faudra compenser. Avec l’agrandissement de notre terrasse, on pourra servir plus de clients et donc faire un peu plus de revenus. », nous dit Martin Baron, un des propriétaires de l’établissement.

 

Terrasse Vieux-Four de Laval – Courtoisie photo

 

 

Nouveaux restos !

 

Il faut avoir du courage pour ouvrir un restaurant en temps de pandémie. Toutefois certains ont profité de l’abandon des locaux par d’autres restaurateurs ou des prix de location réduits, pour saisir des opportunités d’ouvrir un restaurant. Voici quelques exclusivités…

 

Sabrevois –

 

Un deuxième concept de pokés du Bol Chez Vic !

 

Après avoir ouvert son premier resto, le Bol Chez Vic, au début de la route des vins de Brome-Missisquoi, en pleine pandémie en septembre 2020, Victor Therrien récidive et ouvre un autre restaurant de ce nom à la Marina de Sabrevois, dans le but avoué d’en faire éventuellement une chaîne. « J’ai ouvert ce concept de pokés bowls pour donner une alternative aux cantines qui n’offraient que du fast-food dans le coin », explique Therrien. Le nouvel établissement, qui a vu le jour il y a à peine une semaine, propose la même cuisine – des bols de pokés composés en partie d’ingrédients locaux et inspirés des cuisines du monde. Therrien est un Montréalais créatif et autodidacte qui a déménagé à Farnham au début de la pandémie et qui s’est donné pour mission de mettre en valeur les fermes maraîchères et les produits de sa région d’adoption dans ses recettes de pokés éclatées. Vu la popularité de ses pokés en formule pour emporter (il est passé de 25 bols par jour vendu à 500 par semaine), il a décidé d’ouvrir un restaurant avec des places assises dans la même région. Ce deuxième restaurant situé à la Marina de Sabrevois comporte une magnifique terrasse qui offre une vue imprenable sur la partie la plus large du Richelieu.

 

Terrasse du Bol Chez Vic à la Marina de Sabrevois – Courtoisie Photo

 

Poké bowl Le Bol Chez Vic

 

Bol Chez Vic : 70 Rue Principale, Bedford, QC J0J 1A0

La Marina de Sabrevois : 4 36e Av, Sabrevois, QC J0J 2G0

Granby –

 

La Boissonnerie, un beach bar attrayant!

 

On s’ennuyait de la créativité du chef Laurent Godbout qui était parti s’établir à Palm Beach en Floride. Le voilà qui revient au Québec pour nous proposer un autre concept diamétralement opposé à celui du défunt resto L’Épicier. La Boissonnerie : boissons + poissons est un concept ludique et très convivial. « J’avais envie de m’amuser et de recréer un peu l’ambiance de bord de plage des beachs bars et cantines qu’on trouve sur la Côte-Est américaine », nous dit Godbout. Le chef a eu l’opportunité d’acheter l’ancien local du Pub du Village, situé à 3 minutes de son autre resto Attelier Archibald, et a décidé de le transformer selon le concept qu’il avait en tête. Il propose ainsi aux Québécois de se transporter sur une plage du Maine et de venir manger des lobster roll, des fish and chips de morue, des burgers de saumon, mais aussi du poulet frit et autres mets conviviaux qu’on mange généralement en vacances. L’esprit festif dans lequel ce resto est pensé gagnera vite la clientèle qui s’amusera à découvrir le décor humoristique et ludique  : des cocktails servis dans des sceaux de plage, une table faite avec une planche de surf, des lampadaires garnis de filets de pêche, etc.). Le concept propose aussi une sélection de desserts aussi imaginatifs que délicieux ! On aime les prix très raisonnables pour la qualité des plats et l’ambiance décontractée dont on a bien besoin en ces temps de pandémie.

 

Le fameux crab roll de La Boisssonerie

 

Cocktail servi dans un sceau de plage – la Boissonnerie

 

La Boissonnerie : 20 Rue Johnson, Granby, QC J2G 6T1

 

Montréal –

 

Le Pontiac et Danny Pan Pizza deux concepts innovants  signés Danny St Pierre

 

Rien n’arrête le chef Danny St-Pierre d’ouvrir de nouveaux restaurants, pas même la pandémie! Son idée de pan pizzas décadentes et offertes à prix abordables, répond parfaitement à la clientèle actuelle à la recherche de réconfort. En effet, quoi de plus satisfaisant qu’une bonne pizza pour se changer les idées ? Danny, toujours prêt à se sacrifier pour sa clientèle, ne s’est pas contenter d’ouvrir un, mais 3 restaurants cette année afin de faire découvrir ses pan pizzas (cuites dans des moules ronds) aux garnitures gourmandes à tous les Montréalais et clients de passage dans la métropole et à Saint-Lambert, où est situé un de ses restos. Danny Pan Pizza et le restaurant Le Pontiac, son dernier né, offrent les pizzas de 9 pouces garnies d’un mur de fromage presqu’infranchissable (!) et de différents ingrédients qui les rendent uniques. Que ce soit la « Cheese Burger » ou la « Ricotta-noix de pain », vous ne serez pas déçus par leurs goûts incomparables. Il faut aussi absolument essayer LE dessert original de l’année : le panini-gelato ! Formé d’un pain brioché qu’on a fourré de crème glacée, il contentera les plus gourmands. Le Pontiac (situé sur Mont-Royal à deux pas du métro, au coin de la rue Pontiac) offre aussi des brunchs les week-ends ainsi qu’un menu composé de salades et de sandwichs.

 

La « Pan Pizza » de Danny St-Pierre

 

Le Pontiac : 701 Avenue du Mont-Royal E, Montréal, QC H2J 1W7

Danny Pan Pizza : 3734A Rue Notre-Dame Ouest, Montréal, QC H4C 1P7

 

 

Le Laurier BBQ sera bientôt de retour !

 

L’iconique rôtisserie montréalaise, qui avait vu le jour en 1956 et qui avait fermé ses portes en 2011, pour rouvrir ensuite le temps d’un court épisode sous la gouverne du chef Gordon Ramsay, renaîtra enfin de ses cendres au grand plaisir d’une clientèle encore nostalgique de son bon poulet. C’est le projet d’un quatuor de restaurateurs montréalais, Franco Parreira (Pareirra Traiteur), Maxime Gagné (Mitch Déli) Emmanuel Goubard (Auberge Saint-Gabriel) et Maxime Tremblay (Victoria BBQ, Danny Pan Pizza) qui ont eu le rêve un peu fou de s’approprier les droits de ce célèbre restaurant pour le faire revivre à nouveau. Cette édition renouvelée ne nichera pas sur la rue Laurier, mais plutôt sur la rue Saint-Viateur coin Jeanne-Mance dans les locaux de l’ancienne pâtisserie De Gaulle. L’ouverture de la rôtisserie a été retardée et on estime à la mi-juillet son « grand opening ». « La pandémie nous a permis de sortir de notre zone de confort et de miser sur des projets incarnés comme celui-ci avec un pied carré plus modeste et un concept très viable. », nous apprend Maxime Tremblay. Le concept est en effet très gagnant « On a soif en ce moment de ce type de resto qui nous rappelle de bons souvenirs. On servira des repas qui renouent avec la tradition. Nous voulons offrir de la nourriture de qualité, du poulet qui vient du Québec et des plats simples mais réconfortants. » ajoute Maxime. Il y a beaucoup d’attente de la part de la clientèle qui a connu la version originale du resto. Le défi sera de recréer les classiques de la rôtisserie avec le même bon goût d’avant, non seulement le poulet et la sauce, mais aussi les desserts les plus iconiques comme le gâteau moka, par exemple. Les restaurateurs nous promettent de livrer la marchandise, après avoir procédé à plusieurs essais de goût avec des habitués du Laurier BBQ première mouture.

 

Photo générique de poulet frit (pas de photo du laurier BBQ pour le moment)

 

Laurier BBQ : 231 Rue Saint- Viateur O, Montréal, QC H2T 2L6

 

La Sobremesa : le nouveau resto du groupe H4C

 

Les propriétaires du H4C, incluant le chef Dany Bolduc, viennent juste d’ouvrir un nouveau resto dans Westmount, qui prendra éventuellement la place de leur précédant concept du quartier Saint-Henri. Ce nouvel établissement, situé dans les locaux du resto Léa qui a fermé au début de la pandémie, offre un concept inspiré de la tradition espagnole des « sobremesa », ces repas conviviaux composé de plats tapas à partager. On peut retrouver au menu des petites assiettes de fromages manchego, charcuteries espagnoles et olives ainsi que des patatas bravas et autres spécialités ibériques. Les amateurs de protéines plus costaudes ne seront pas en reste, puisque le menu propose aussi de la pintade grillée, de la pieuvre et même des ris de veau. Plusieurs garnitures sont offertes (comme des tomates marinées, des shitake ou des micropousse) à côté, afin de varier les plaisirs. L’idée de la sobremesa, c’est de venir déguster des plats aussi savoureux, mais possiblement un peu moins « intellectuels » qu’au H4C, afin de laisser place à la conversation entre convives et à une atmosphère de détente, si typique de l’Espagne. Le décor du resto est très invitant et rappelle les restaurants méditerranéens avec ses fresques de céramique et ses aires ouvertes. À noter, l’attention que l’on porte aux produits (le pain foccacia et les desserts sont faits maison par le chef Dany Bolduc) et les légumes et fruits proviennent des arrivages saisonniers. Belle terasse qui invite à la détente devant le restaurant.

Tapas de palourdes beurre de courgette et fleur de ciboulette de la Sobremesa – Courtoisie photo

 

La Sobremesa : 4922 Rue Sherbrooke Ouest, Westmount, QC H3Z 1H3

 

Laval –

 

Le Petit patio – terrasse estivale qui ouvre ses portes derrière le boating Club

 

Le restaurateur Francis Lorrain ne cesse de nous étonner en ouvrant des nouveaux concepts de restaurants, localisé tous dans le même coin (boulevard Curé Labelle à Ste-Rose) depuis quelques années. Au début de la pandémie l’an dernier, il n’a pas eu peur d’ouvrir le comptoir Gigi’s Déli et Pizza, qui a ravi les Lavallois en quête de bonnes pizzas et de bons sandwichs d’inspiration italienne à emporter. Lorrain remet cela cette année et ouvre un autre concept taillé sur mesure pour la pandémie. le Petit Patio, qui se veut un grand espace terrasse aménagé sous le soleil et sous les étoiles ! Situé à l’arrière du restaurant Boating Club (là où était situé le comptoir de livraison), qui appartient déjà au restaurateur, ce nouveau concept estival propose aux amateurs de terrasse de venir boire un verre de spritz, de vino ou de bière dans une atmosphère vachement décontract! Des repas légers sont servis tels que des pizzas four à bois (cuites dans un magnifique four napolitain acheté précisément pour ce concept) et salades. Pour ajouter à l’ambiance festive, le restaurateur a pensé à ajouter un jeu de pétanques juste à côté des tables où les convives mangent ainsi que deux écrans géants suspendus pour écouter le hockey. Un vrai air de vacances y règne et continuera de régner tout l’été dans ce lieu aménagé et décoré par une superbe muraille peinte sur un mur en bois par un artiste local

 

La belle murale de la terrasse extérieure Le Petit Patio de Laval.

 

Le Petit Patio : 30 Boulevard du Curé-Labelle, Sainte-Rose, QC H7L 2Y9

 

 

St-Hyacinthe –

LE MILLÉSIME (Ouverture prévue mi-juillet)

 

Sur la 20 direction Québec, Saint-Hyacinthe est un endroit sous-estimé où on ne fait souvent que passer pour s’acheter un café et reprendre ensuite la route. Pourtant, plusieurs bonnes tables sont maintenant établies dans la petite localité. Secteur agricole par excellence, la région offre de très beaux produits maraîchers et des viandes locales de grande qualité. De plus, de bonnes microbrasseries, comme celle du Bilboquet ont vu le jour au fil du temps, au grand plaisir des amateurs de délicieuses bières locales.

C’est justement dans cette localité, que l’entrepreneur Jonathan Robin, derrière la microdistillerie Le Noroît, la microbrasserie Le Bilboquet et le bistro Le Bil Pub, ouvrira son nouveau restaurant Le Millésime d’ici deux semaines.

C’est dans le même bâtiment historique qui abrite le Bil Pub, que le nouveau resto verra le jour. Les deux adresses partageront un mur mitoyen où on pourra même voir l’espace du restaurant voisin à travers un cadre de porte ouvert. Mais attention, si les deux adresses appartiennent au même propriétaire et qu’elles partageront la même cuisine centrale, se sont deux entités bien distinctes. Le chef qui composera le nouveau menu du Millésime, René Chénard (L’Espiègle, Centre des Congrès de St-Hyacinthe) proposera un menu différent de celui, plus bistro, qui est servi au Bil Pub. « Au Millésime on veut offrir des plats saisonniers avec des produits le plus locaux possible. Des produits d’exception mis en valeur dans des recettes  savoureuses en formule tapas », explique le chef du Bil Pub et du futur Millésime. À quoi peut-on donc s’attendre comme plat ? Une des assiettes signature du futur restaurant sera sans contredit le faux-filet de wapiti de la ferme La Vallée du Wapiti en Montérégie.

Si la carte des alcools du Bil Pub est davantage centralisé sur les bières de microbrasserie, celle du Millésime sera davantage axée sur les vins. « Une carte de vins avec des produits locaux, mais aussi de partout dans le monde avec un accent sur les produits bio et natures le plus possible.  » ajoute le chef.  Une adresse gourmande que l’on ne manquera pas d’essayer !

 

Photo d’un plat servi au Billpub (puisque les photos des plats du futur resto Millésime ne sont pas sorties encore)

 

Le Millésime : 1850 Rue Des Cascades O, Saint-Hyacinthe, Quebec J2S 3J4

Québec et Beauce –

 

Le Bistro Hortus  à Québec

Au coeur du Vieux-Québec, situé sur la rue Saint-Jean dans l’hôtel du Vieux-Québec, le bistro Hortus a ouvert ses portes en plein déconfinement au mois de juin dernier. L’endroit abritait avant le restaurant La Rôtissoire, un concept que le chef propriétaire du nouveau resto, Stéphane Roth (La Rôtissoire, Le Patriarche) a voulu abandonner pour un autre projet. « La pandémie m’a fait réfléchir sur ce que je voulais faire vraiment. Je me suis rendu compte que l’aspect santé et les produits locaux devaient être travaillés davantage pour arriver à accueillir une clientèle locale de plus en plus exigeante. C’est aussi des concepts plus près de nos valeurs. Nous travaillons au bistro le plus possible avec des fournisseurs et fermes locales situés à moins de deux heures de Québec, plus près même si on peut. » précise le chef.

Hortus veut dire « jardin en latin » et le nom du resto prend tout son sens, puisque le chef a aménagé son potager directement sur le toit du resto. Des ruches ont aussi été installées et le miel de ces abeilles est servi et même vendu, au restaurant. Pour y avoir été et essayé un de leurs magnifiques brunchs, je vous recommande fortement d’y aller pour le souper ou pour leur formule brunch. Les plats sont raffinés, savoureux et offerts à des prix vraiment compétitifs. À titre d’exemple, la carte brunch offre 6 excellents choix tant pour les végétariens que pour les amateurs de viandes, tous offerts à 23,95$ incluant un yogourt et granola maisons, des pommes de terre rissolées, fruits bio de saison, pain bio à la crème de blé maison, café ou thé vert. Un concept « ferme à la table » composé de belle façon et avec beaucoup d’élégance dans les assiettes.

 

Brunch Brin Nature du Bistro l’Hortus – 2 oeufs de canne brouillés aux fines herbes du potager sur le toit, bacon maison, petite salade et pickles de légumes de saison. Photo : Marie-Claude Di Lillo

 

Brunch Cap-Saint-Ignace
Gaufre Sarrasin, saucisse de pintade de Cap-Saint-Ignace, fèves au sirop d’érable, bacon rôti et oeuf de canne au plat.
Photo :Marie Claude Di Lillo

 

Bistro Hortus : 1190 Rue Saint-Jean, Québec, QC G1R 1S6

 

L’introuvable à Vallée-Jonction

Le Restaurant L’introuvable, situé au rez-de-chaussée d’un couvent centenaire de Vallée-Jonction, porte bien son nom car il faut le chercher pour le trouver ! D’ailleurs, même arrivé sur place, on doit savoir qu’il faut passer par la porte de côté pour entrer dans le petit resto d’à peine une quarantaine de places assises, auquel on ajoute une autre quarantaine sur la jolie terrasse à l’arrière du resto. Situé à une trentaine de minutes des ponts de Québec, sur la rive sud, ce petit resto est vrai petit trésor à découvrir. Le chef Maxime Lizotte est l’un des deux propriétaires, avec Giovanni Périard, et il signe ici son premier projet de restaurant. Son apport est teinté assurément d’originalité. Descendant du peuple malécite, une petite nation autochtone qui compte aujourd’hui un peu plus de 1500 représentants au Québec, Maxime s’est donné comme mission de faire découvrir les saveurs et les parfums des ingrédients issus de la flore sauvage boréale, faisant partie de l’héritage unique de son peuple, à une clientèle friande de plaisirs gastronomiques. « Mes ancêtres cueillaient des plantes de la forêt qu’ils utilisaient surtout pour créer des remèdes pour se soigner. Moi, j’utilise ces mêmes plantes et d’autres issues de notre terroir nordique pour aromatiser mes plats et créer des saveurs inédites », explique le jeune chef. Déjà à l’Hôtel-Musée Premières Nations, de Wendake où il travaillé, Lizotte s’était illustré avec ses plats aux saveurs originales et aux présentations élégantes. Aujourd’hui, il propose une cuisine inspirée qui met les produits du terroir en valeur et où il s’amuse à intégrer des éléments de la forêt boréale. « Le slogan de notre concept c’est Local, Responsable et Incontournable. On propose avant-tout une cuisine du marché accessible, gourmande et surprenante ! Le resto est situé dans la région de Chaudière-Appalaches qui est un peu comme le garde-manger du Québec. On a accès a tellement de beaux produits, que c’est une fête de les cuisiner ! Ensuite, j’intègre des plantes sauvages comestibles, comme l’oxalys (jeune pousse surette des sous bois) ou des bourgeons de sapin baumier dans mes plats pour créer des harmonies qui valorisent nos beaux produits locaux. « , explique Maxine Lizotte. On vous invite donc à une expérience gourmande de découvertes où les créations du chef vous émerveilleront et ce, dans un cadre à l’atmosphère décontractée.

Tartelette crème pâtissière aux jeunes pousses de sapin baumier, fraises fraîches, rhubarbe pochée et oxalis servie au restaurant l’Introuvable. Crédit photo : Maxime Lizotte

 

L’Introuvable : 262 Rue d’Assise, Vallée-Jonction, QC G0S 3J0

 

 

Charlevoix –

 

Le Sainti de Saint-Irénée

 

La région de Charlevoix recèle d’attraits pour les vacanciers en quête de plaisirs gourmands. Par contre, la région est victime de son succès et en haute saison touristique, les bons restaurants affichent tous complets. C’est donc avec bonheur que l’on apprend l’arrivée d’un nouveau joueur qui s’ajoute aux bonnes tables de la région. Le Saint-I est une idée d’un gars de Montréal qui travaillait avant dans un établissement connu de la restauration du Vieux, et qui a décidé d’ouvrir un concept dans son nouveau lieu de prédilection, Charlevoix ! « Durant les débuts de la pandémie, on venait dans ce coin pour voir mes beaux-parents et passer du temps au chalet avec ma blonde et mon chien. Puis on est resté pris ici quand ils ont interdit les déplacements entre régions. Cela nous a fait penser qu’on était bien dans Charlevoix et qu’on pourrait ouvrir un concept de resto ici. », explique Luc Pouliot un des deux propriétaires du Saint-I.

 

Pour leur projet, Luc et sa conjointe mettent la main sur un ancienne bâtisse abritant un motel le long de la route panoramique 362. « On a trouvé cet établissement, situé juste en face de la plage de Sainte-Irénée, qui surplombait la route et qui avait une vue magnifique sur le Fleuve Saint-Laurent. On est tout de suite tombé en amour et on s’est dit que si on rénovait le motel, on pouvait y adjoindre une bonne table régionale. ». Les travaux commencent donc en mars dernier pour construire le Motel (qui portera le nom de Motel 362) qui compte maintenant 10 chambres au total, et le restaurant qui deviendra le Saint-I.

 

Plat d’un plat signature du Saint-I (araignée de porc et légumes de saison, déclinaison de topinambours.) Courtoisie photo

« Au restaurant, on voulait mettre l’accent les produits locaux, qui foisonnent dans la région, et les faire découvrir à nos hôtes et clients de passage. On travaille avec plusieurs bons fournisseurs, comme les viandes bio de Charlevoix par exemple, avec lesquelles on travaille même à des produits exclusifs pour le resto, comme de l’araignée de porc, une coupe particulière que Damien nous fournit. C’est génial! ». Le bistro propose un menu qui se rapproche dans l’exécution de la cuisine de bistro française mais avec un accent sur les produits du terroir qui sont brillamment mis en valeur. Quelques plats signatures ?  Outre les viandes, les légumes et les fruits seront aussi les vedettes au nouveau resto : trilogie de topinambours, coucous perlé avec coulis de poivron rôti, omble chevalier servi avec radis Wasabi, sont autant de plats qui nous mettront l’eau à la bouche. La carte des vins ne sera pas en reste non plus, puisque Pouliot a travaillé comme sommelier dans son précédent emploi resto de Montréal. Il y aura donc de belles découvertes vins à faire sur la carte, dont plusieurs en bio, et l’ajout aussi de bières des microbrasseries du coin.

Le Sainti : 160 Chemin des Bains, Saint-Irénée, QC G0T 1V0

 

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