Pour bien commencer son itinéraire gourmand, il faut savoir quelques petites choses. D’abord, point de vue géographique le pays est divisé en deux : côté Pacifique (bordé par l’Océan du même nom) et côté Caraïbe (baigné par la mer des Caraïbes). Entre les deux, il faut traverser une chaîne de montagnes faisant partie du Braulio Carrillo National Park et qui constitue pas moins de 47 000 hectares. D’ailleurs le centre du pays est formé de montagnes, de parcs nationaux protégés par le gouvernement et de vallées où on pratique l’agriculture.
Plages du parc Manuel Antonio
Ce que les touristes connaissent de la gastronomie costaricaine, c’est en fait à ce coin du pays qu’ils le doivent. Normal, puisque la majorité des gens choisissent des formules tout-compris et que les hôtels offerts par les voyagistes n’existent que sur la Côte Pacifique. Ici, la proximité de l’Océan offre aux propriétaires de restaurants et d’hôtels, une variété de produits de la mer des plus frais.
Les poissons et fruits de mer sont grillés « a la parrilla » (sur charbon de bois), servis en soupe ou offerts en déclinaisons de ceviche. Ils sont accompagnés de « gallo pinto », une recette originaire des premiers autochtones du pays et qui est constituée de riz mélangé à des fèves noires (frijoles). On en mange du petit-déjeuner au souper, et le tout est accompagné de quelques petites tortillas faits de farine de maïs ou de bananes plantins frites. Pour se désaltérer on a le choix entre la bière du pays, l’« Imperial », ou un bon jus de fruits frais (fait de melon d’eau, ou de fruits typiques locaux comme le pejibaye).
Du côté de la mer des Caraïbes à l’est du pays, une toute autre culture nous attend. Les nombreux Rastafaris vivant dans les hameaux de Limon, de Manzanillo et de Puerto Viejo donnent des airs de Jamaïque à la région. Ici, le temps semble s’être arrêté et cristallisé autour de l’époque de Bob Marley. La nourriture typique du coin ressemble un peu d’ailleurs à ce qu’on pourrait trouver dans les îles des Caraïbes. Autrefois un port d’entrée des esclaves par bateaux, la région s’est teintée de la culture afro-caribéenne. On y trouve aussi des plantations d’ananas, de bananes plantins, de noix de coco, de mangues, ainsi que de rizières. Tous ces produits étant au cœur de la cuisine caribéenne.
On y trouve de très bons poissons locaux et fruits de mer fraîchement pêchés que l’on frits et que l’on nappe de sauce à la noix de coco. On accompagne le tout de riz, de bananes plantins frites, et de salsa de mangues. On peut y trouver aussi du « jerk chicken », plat national de la Jamaïque.
Si vous êtes dans le coin à Puerto Viejo, plutôt que d’aller simplement manger au restaurant, prenez une réservation au Veronicas Place et apprenez à cuisiner avec la dame du même nom, les plats typiques de la côte carribéenne. Vous vivrez une expérience unique dans sa cuisine et vous mangerez dehors sur sa terrasse. L’endroit compte aussi quelques chambres pour héberger les voyageurs.
Si les côtes pacifiques et caribéennes offrent une alimentation riche en produits de la mer, la Vallée centrale est plutôt axée elle sur la production maraîchère. C’est le « garde-manger » du pays, tellement les cultures y sont diversifiées. On y cultive du magnoc et du igname, et des légumes racines fibreux riches en amidon qui constituent la base de l’alimentation des fermiers. Dans les hautes terres en altitude, comme à Orosi, on y trouve la plupart des plantations de café et de cacao. Dans les basses-terres de l’Ujarras, c’est le règne des plantations de bananes, de mangues, de cannes à sucre, ainsi que la production d’huile de palme et de cœur de palmiers. On y trouve des ranchs de gros et de petit bétail ainsi que des poules, élevés par les fermiers. Beaucoup d’entre eux privilégient l’agriculture et l’élevage biologiques.
Des régions rurales, les denrées sont amenées ensuite par camions vers la capitale, San José, qui est située au centre du pays. C’est dans ce secteur que les expériences gastronomiques sont les plus excitantes et les plus variées.
Il faut essayer la « olla de carne » ou «la soupe du vendredi », le plat national du Costa Rica. Mangée souvent le vendredi, cette soupe était traditionnellement composée de tous les restants de la semaine qu’on verse dans un bouillon chaud fait à base de bœuf. Légumes, légumes racines et viande de bœuf en font partie. C’est délicieux et permet de soutenir pour toute la journée.
Faire un tour au marché La Feria Verde de Aranjuez, en banlieue de San José. Tous les samedis de 7 :00 à 13 :00. On y trouve légumes, fruits, légumes racines, épices, chocolat, café, etc. La particularité de ce marché c’est que tous les produits vendus y sont exclusivement bios. On y trouve aussi des trucs à manger ou à boire ainsi que de l’artisanat.
À environ une quinzaine de minutes de San José se trouve une petite banlieue appelée Barrio Escalante. Un quartier cossu devenu très tendance et où s’est agglutiné récemment plusieurs bons petits restos, boutiques gourmandes, établissements tenus par de jeunes chefs talentueux, micro-brasseries locales, petits hôtels et bars à cocktails. On a surnommé les rues où se concentrent ces commerces, le « Paseo La Luz Gastro-District ».
Pour un souper typique inspiré des traditions culinaires autochtones, on vous conseille le souper du restaurant Luna Roja.
Et pour découvrir les délices de la scène culinaire émergente, un petit tour en journée ou en soirée au Mercado Escalante vaut vraiment le détour.
L’historique centre-ville de San José recèle de bons restaurants, mais aussi de marchés locaux dont certains sont ouverts toute la semaine. Le Mercado Central ouvert en 1888 est le plus vieux marché du pays. Vous y trouverez toutes sortes de bonnes gourmandises locales. Un des plus vieux commerces qui existe encore dans ce marché intérieur est la crémerie Lolo Mora, une entreprise familiale qui date de 1901. On y fait une crème glacée naturelle dont la recette incorpore 5 épices locales (vanille, clou de girofle, old spice, muscade et cannelle). Vraiment délicieux!
Visiter des plantations de café ou de cacao dans la splendide vallée d’Orosi. Pour se rendre compte à quel point le côté humanitaire est important dans ce pays, il faut visiter un de ces endroits. De plus, vous en apprendrez beaucoup sur la culture de ces produits et l’importance de préserver l’environnement.
Le Costa-Rica, ou « côte riche » porte bien son nom. C’est une vraie corne d’abondance d’aliments frais et savoureux qui y poussent. De plus, ce qui rend la chose encore plus intéressante, c’est que ce soit en région ou en ville, on a autant d’expériences culinaires variées qu’il est possible d’avoir dans un seul et même pays. Alors, buen provecho !
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